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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 01:17

 

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  Les années 1950 en France, connurent la vogue des perles colorées de Bohème, favorisée par le succès des bijoux Christian Dior. Décoratifs et opulents, ceux-ci marquaient un retour à la géométrie et à la clarté, remettant à l’honneur le verre taillé. Depuis, le temps a passé, et ces magnifiques perles connaissent des hauts et des bas, suivant en cela toujours les modes imposées par les créateurs.

 

 

   Cependant, au-delà de nos frontières, les perles de Bohème que l’on trouve en République Tchèque, jouissent d’un renom international, au même titre que celles de Venise.  Les verriers tchèques sont très inventifs, surtout dans la fabrication des perles à facettes, et présentent des styles très différents, comme l’imitation de gemmes ou les gros « bonbons » en verre coloré. Leur maîtrise des finitions, des incrustations de métaux précieux et du verre mosaïqué, leur permet de soutenir la compétition avec Venise, la Reine d’entre toutes les villes verrières. En dépit d’une création incessante de nouveaux modèles, nombre d’anciens modèles sont toujours d’actualité. Les perles tchèques n’ont rien perdu de leur prestige.


 

perles de boheme à facette en verre moulé des années 30

  Perles de Bohème à facette en verre moulé des années 30

 

 

En remontant dans le temps, rappelons-nous que le territoire de la République Tchèque recouvre l’ancien royaume de Bohème. Au cours de son histoire, il est passé sous le contrôle de nombreuses puissances : annexé par le Saint Empire en 1355, il fut soumis à la dynastie des Habsbourg à partir de 1526.  En dépit de ces dominations successives, La Bohème sut préserver une identité culturelle forte.

 

 

 

Perles de troc tchèques en verre moulé du XV7 siècle

Perles de troc en verre moulé tchèque du XVè siècle

 

 

Des fouilles archéologiques récentes attestent que l’industrie du verre a commencé dans cette région dès le début du XIVè siècle. Grâce à leurs sous-sols riches en minéraux et aux ressources en bois qui alimentaient les hauts-fourneaux. La Bohème, comme la Bavière, sa voisine, réunissaient les conditions idéales pour que s’y développe une industrie verrière. Cette activité reposait sur de petits artisans ruraux qui, munis de simples moules et d’une lampe à gaz, assuraient l’essentiel de la production de perles de Bohème. A partir de 1945, les choses changèrent, car le régime communiste nationalisa les verreries, qui devinrent l’immense complexe d’Etat Jabonex, qui exporta et exporte encore aujourd’hui dans le monde entier. Ce n’est que récemment que les petites verreries privées peuvent se développer à nouveau.

 

 

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La république tchèque fabrique de belles perles à facette

et à la feuille dans une très large gamme de coloris.

Ses concurrents sont le Japon et Swarovski, en Autriche.

 

 

 

Ceci permet de comprendre pourquoi il est difficile à tout un chacun de trouver des perles au détail dans Prague. Nous avons été renseignés par une jeune femme tchèque, qui se rendait régulièrement pour faire ses courses au marché Havel (cf article précédent) et qui avait aperçu, par hasard, ces vendeurs de perles au détail. Quelle chance !

 


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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 21:00
BOJMarron10-8.JPGLes graines Rudraksha viennent du fruit d’un arbre nommé Elaeocarpus Ganitrus, originaire du sud de l’Inde mais aussi du Népal, de Java et de plusieurs autres pays d'Asie. Le fruit frais est d’un très beau bleu, mais qui se modifie complètement lorsqu’il sèche et devient d’une couleur qui va du beige au marron clair et foncé. Il est porteur d’une légende très ancienne, qui lui attribue une valeur spéciale et qui fait tout son attrait à cette graine séchée : au cours de l’une de ses méditations, Shiva eut une vision des souhaits et des souffrances du monde. Ceci le fit pleurer et une larme tomba sur le sol, qui donna naissance à un arbre. Les graines séchées du fruit de cet arbre sont donc depuis appelées "les larmes de Shiva". C’est ainsi que de nombreuses vertus (et parfois même des pouvoirs !) sont attribuées  aux graines Rudraksha.
 àElles sont portées comme un talisman par ceux qui veulent s'attirer les bienfaits et bénédictions de Shiva.
àElles sont utilisées dans la tradition bouddhiste (tibétaine) afin de réaliser des Mala pour les pratiques de protecteurs du Dharma.
Le mala, que l’on appelle tengwa, en tibétain et look-Pakam en Thaï, est le chapelet bouddhiste, fidèle compagnon du pratiquant qui le tient souvent à la main, enroulé autour du poignet ou de son cou, comme un collier. Les bouddhistes parlent souvent du dharma, un mot sanskrit difficilement traduisible qui est souvent laissé tel quel en Occident, mais que l'on pourrait vaguement rendre par "enseignement".
àDans la tradition Védique, on assure que les graines Rudraksha ont un effet bénéfique sur l'organisme et peuvent ralentir le vieillissement et ainsi aider leur porteur à avoir une longue vie. Le fait de porter ces graines aide à équilibrer le fonctionnement des différents organes et peut éviter de développer certains maux.
àCertains chercheurs ont démontré scientifiquement que les graines Rudraksha ont un très fort potentiel électromagnétique et également un effet certain en acupressure.
 
Chaque type de Rudraksha a, d'après les textes anciens, un effet spécifique sur la santé, mais leurs pouvoirs  vont varier en fonction du nombre de facettes (Mukti) qu’elles comportent. Le type le plus commun est celui à 5 facettes, mais on trouve des Rudraksha ayant de 1 à 21 facettes, voire même très exceptionnellement 31 facettes. Une perle Rudraksha peut se porter sans s'abîmer durant de longues années, à la condition de ne pas la tremper dans l'eau.
 
Si vous êtes intéressé et/ou passionné par ces graines, il faut absolument faire très attention à ce que l'on vous propose (en particulier sur internet) et vérifier vos sources d'information. On peut trouver sur le marché des Rudraksha ayant jusqu'à 31 facettes, qui sont la plupart du temps fausses et proviennent d'Indonésie.            
 
Prenons comme exemple le Rudraksha à 5 facettes. BraMarMarron08-3
Ce type de Rudraksha est le plus commun, il représente le Dieu Shiva et est un des plus efficace. Il sert à prolonger la vie de son porteur et à la rendre paisible. La tradition assure que jamais une personne portant ce type de Rudraksha n'est morte dans un accident. On porte principalement ce type de Rudraksha autour du cou sous forme de mala de 54 ou 108 grains. Le simple fait de porter un tel objet au contact de la peau donne un mental beaucoup plus calme en quelques minutes. Une autre utilisation plus thérapeutique consiste à boire de l'eau bénie où des Rudraksha à 5 facettes ont trempé une nuit, ce qui sert à soulager l'anxiété, l'hypertension et les ulcères (mais après, il ne faut plus les porter).  
Si vous désirez d'autres renseignements sur des Rudraksha avec des facettes allant de 1 à 21, contactez moi.
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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 17:04

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Voici tout simplement deux exemples de nos créations autour du lapis-lazuli.

Pour le plaisir des yeux, n'hésitez pas à venir consulter les pages de notre galerie, en cliquant sur le lien : link

 

 

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 13:16

Lapis lazulis  

Comment imaginer ce premier volet de notre histoire des perles et pierres composant les bijoux, sans commencer par le lapis lazuli, cette magnifique pierre bleue, qui a donné son nom à notre boutique... La voici donc ! 

 

Le lapis-lazuli est une roche opaque qui se compose principalement de diopside et de lazurite. Il a vu le jour il y a des millions d'années au cours de la métamorphose de la chaux de marbre. Lorsqu’il n’est pas taillé, le lapis-lazuli est mat et d'une profonde couleur bleu foncé, avec souvent des inclusions d'or et des veines de marbre blanchâtre. Les petites inclusions avec leur miroitement d'or, qui donnent à la pierre la magie d'un ciel étoilé, ne sont pas de l'or comme les gens ont l'habitude de penser, mais de la pyrite. Le lapis est en fait une roche et non un minéral, parce qu'il est constitué de divers minéraux. Pour être un minéral, il faudrait qu’il n’ait qu’un seul constituant, ce qui n’est pas le cas. La couleur bleue vient de la teneur en soufre de la lazurite et peut aller de l'outremer pur à un bleu plus clair. Le nom est composé de lapis, le mot latin pour pierre et lazuli, qui signifie azur et qui vient lui-même du persan lâdjaward. La plus belle couleur est le bleu intense, légèrement saupoudré de petites taches de pyrite dorée.

Les meilleures pierres brutes proviennent toujours de l’Hindu Kush, région du nord-est de l'Afghanistan. Les morceaux de roche bleue, extraite des montagnes inhospitalières, sont descendus dans la vallée sur des mules, dans les mois d'été. La nature a été généreuse et a également créé des dépôts en Russie, à l'ouest du lac Baïkal, dans les Andes chiliennes, où la roche bleue a souvent de la chaux blanche ou grise qui la traverse. On trouve aussi le lapis-lazuli en petite quantité, mais en très bonne qualité, en Italie, en Mongolie, aux Etats-Unis et au Canada, au Myanmar et au Pakistan. Selon la qualité, le prix des bijoux avec des lapis-lazuli peut donc varier très largement.

 

Cette pierre opaque d'un bleu profond a un passé illustre dans l’histoire de l’humanité. Lors des fouilles des anciens centres culturels autour de la Méditerranée, les archéologues ont trouvé parmi les chaînes de meubles décoratifs et gravés, des personnages en lapis-lazuli. Des informations claires indiquent que le lapis a été exploité depuis au moins 6500 ans, sinon plus et a été parmi l’une des premières pierres à être portée comme un bijou et travaillée, taillée, polie...  Il a été extrait des mines par les Incas du Pérou, qui en ont été aussi les premiers exportateurs.  Le lapis était déjà populaire des milliers d'années avant notre époque parmi les habitants de la Mésopotamie, l'Egypte, la Perse, la Grèce et Rome. Il est dit que la légendaire cité d'Ur sur l'Euphrate a développé un commerce très important autour du lapis-lazuli jusqu’au quatrième millénaire avant J.-C., le matériau provenant de la région située auprès des deux grands fleuves des fameux gisements en Afghanistan. Dans d'autres cultures, le lapis-lazuli a été considéré comme une pierre sacrée, en particulier dans le Moyen-Orient, où l’on pensait qu’il avait des pouvoirs magiques. D'innombrables chevalières, des scarabées et des chiffres ont été forgés à partir de la pierre bleue qu’Alexandre le Grand a rapportée en Europe. Sa couleur a alors été dénommée « outremer », qui signifie quelque chose comme « au-delà de la mer ». Sous forme de poudre, le lapis-lazuli a été utilisé comme fard à paupières par Cléopâtre et plus tard, pour créer un grand nombre de bleus dans les peintures de manuscrits médiévaux enluminés et des panneaux peints de la période de la Renaissance.

 


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